Du paléolithique aux romains

Des chasseurs néandertaliens sillonnent la région entre 65 000 et 35 000 avant JC. Les falaises sud du Flexbourg leur servent d’habitat. Un second site a été découvert sur les pentes du Nideck, au lieu-dit Kleineck.

Les celtes sont les premiers habitants de la Vallée à avoir laissé des traces encore visibles de nos jours. La population est semi-nomade, très dispersée. Ils vénèrent les divinités des forêts et des forces de la nature. Les druides détiennent les pouvoirs nécessaires au bon fonctionnement de la société, célèbrent les cultes et dirigent les sacrifices humains. Les prêtresses sont également vénérées pour leur connaissance des secrets de la nature et de l’avenir.

Leur présence est attestée au sommet du Katzenberg ou se dresse la Porte de Pierre ou Türgestell, et du Langenberg. A ses pieds une pierre rectangulaire avec une cupule, datée de 475 avant J.-C. Semble être une pierre à sacrifices, était initialement debout.

Au sommet du Langenberg se situe le Jardin des Fées (alt 830 m) qui est un ensemble de pierres renversées réparties dans un cercle de 18 m de diamètre. Ce devait être un cercle druidique composé de 12 pierres levées, qui furent sans doute renversées lors de la christianisation de la région.

Les celtes occupent une partie du vallon de l’Eimerbach, avec le lieu-dit Eimerbachrein relevé en 1367.

Vers 300 avant J.-C. une nouvelle peuplade venant de l’Est, les germains qui envahissent l’Alsace et massacre les populations pour prendre leur place.

Les romains pénètrent dans la Vallée au cours du 1er siècle, installation constatée au Donon, par une tour de guet à Heiligenberg, au Guirbaden, un reste d’aqueduc et une stèle à Oberhaslach. Dans notre forêt, au lieu-dit Heydé on peut encore trouver un bout de la voie romaine, chemin celte qui a été dallé, qui remontait la Vallée pour rejoindre le Donon.

De la période mérovingienne au Moyen Âge

La dynastie débute vers 428 et le dernier roi Dagobert II donne en 676 une partie de sa forêt à Saint Florent dans laquelle se développeront les villages de Still, Dinsheim, Heiligenberg , Nieder et Oberhaslach, Urmatt et Lutzelhouse, ainsi que les hameaux disparus Waltersbach, Uberechlingen, Gerensbourg, Synebourg et Schotten. Un lopin de forêt correspond à la « marche des sept communautés » qui devient la « forêt des sept communes » au XIX ème siècle.

Saint Florent, gallo-romain de haute naissance crée un couvent et une église à Niederhaslach qui devient une collégiale au XI ème siècle.

En 773, Charlemagne donne à l’évêque de Strasbourg la propriété des biens de la vallée de la Bruche. En 817, Louis le Débonnaire confirmera l’évêque de Strasbourg comme propriétaire des mêmes biens.

Au XII ème siècle l’Alsace compte une vingtaine de grandes familles seigneuriales.

Entre 1226 et 1239 se constitue la deuxième partie du bailliage Schirmeck-Mutzig avec les localités de Wisches, Russ, Barembach et Natzwiller., à laquelle se joindra Traenheim en 1236. Le bailliage connu de nombreuses ventes par morceaux selon les aléas de l’histoire.

C’est en 1510 que l’évêque Guillaume de Honstein s’approprie à nouveau l’entier bailliage.

Du XVII ème au XIX ème siècle

La guerre de 30 ans (1618-1648) ravage la Vallée, et la majorité des maisons est détruite. Louis XIII donne le bailliage au comte palatin de Veldenz et Sponheim en 1634.

Chaque commune signe l’acte d’allégeance, dont Adam Lut pour Urmatt. Mais deux ans plus tard le bailliage revient à l’évêque de Strasbourg.

Après le traité de Westphalie en 1648 les princes évêques sont français.

Jusque 1720 la population doit subir tous les conflits entre seigneurs. A la Révolution le bailliage est dissous, et la région vit les années noires de la Terreur. Elle est régie et découpée selon les nouvelles lois françaises.

Autrichiens et Prussiens observent de près le pays qui parle un langage proche du leur avec la volonté de l’annexer. Ce qui sera fait de 1870 à 1914.